SourcEncyMe

SOURCes des ENCYclopédies MEdiévales
CoDEX Corpus des éditions en XML
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SourcEncyMe

SourcEncyMe (SOURCes des ENCYclopédies MEdiévales) est un outil de référence pour connaître la bibliothèque savante des auteurs médiévaux et les techniques de compilation médiévales par strates successives d’information, en particulier au « siècle d’or des encyclopédies » (le XIIIe s.), où l’effort d’assimilation des connaissances antiques et arabes fut le plus important. Le programme est consacré à l’histoire de la transmission des textes véhiculés dans les compilations encyclopédiques médiévales, c’est-à-dire à l’étude de leurs sources (auctoritates) savantes. L’objectif est de rendre accessible en ligne et de traiter par l’érudition tout le patrimoine de connaissances médiévales qu’à l’époque on regroupait sous le nom de « philosophie » et de « théologie ». L’accent est mis en particulier sur la philosophie naturelle, c’est-à-dire sur la science de la nature, aussi appelée à l’époque « physique ». SourcEncyMe :

  • élabore progressivement un corpus des encyclopédies médiévales (xiiie-xve s.) ;
  • identifie peu à peu les différentes strates de sources (ou auctoritates) antiques et médiévales, y compris les traductions gréco- et arabo-latines vers le latin et les extraits des débats savants contemporains, les gloses ou les compilations naturalistes récentes.

L’étude stratigraphique de l’intertextualité typiquement médiévale est donc au coeur du programme, comme celle du phénomène de la pseudépigraphie (des sources sont attribuées à des autorités de renom ou que la transmission a rendus méconnaissables). À partir du xiiie s., la part de ces sources qui concerne la philosophie de la nature provient souvent de traductions du grec ou de l’arabe et transmet par ce biais des concepts et un vocabulaire scientifique nouveaux. La mise à disposition massive de textes médiévaux jusqu’ici inédits ou inexistants dans d’autres corpus permet ains d’accéder à un lexique philosophique et technique extrêmement peu représenté dans les dictionnaires du latin médiéval.

En pratique

  • Un corpus annoté de textes encyclopédiques balisés en XML (actuellement 4 500 000 de mots), dont l’unité de base est la « citation », délimitée par l’espace textuel qui sépare deux « marqueurs de source » (= références médiévales à l’auctoritas) ;
  • Une liste d’autorités dotées de « noms canoniques » (forme latine standardisée), formant des métadonnées critiques : « mémentos », fiches bio-bibliographiques pour chaque autorité citée par les encyclopédistes de manière directe ou indirecte ; identifications des segments de citations ; annotations d’érudition sur le corpus, consacrées aux intermédiaires de transmission ;
  • Une interface collaborative de travail permettant de compléter les mémentos ; d’entrer les identifications de sources ; d’annoter les textes par des commentaires sur la tradition.
Responsable IRHT