Ad notitiam ignoti. L’«Organon» dans la «translatio studiorum» à l’époque d’Albert le Grand

Illustration
Auteur
Julie Brumberg-Chaumont
Date de parution
2013
Lieu d'édition
Turnhout
Prix éditeur
85.00€
Langue
Français
Numéro dans la collection
37
Collection / Revue
Collections
Appartient à la collection/revue
ISBN
978-2-503-54183-9
Descriptif matériel
582 p., 156 x 234 mm

Située au milieu du xiiie siècle, la paraphrase d’Albert le Grand à l’Isagogè de Porphyre constitue un point de départ pour le présent volume. Son premier livre, un traité indépendant intitulé «Préalable à la logique», fournit un cadre de lecture qui s’étend bien au-delà des sources gréco-latines habituelles à l’époque, et contribue à la fixation d’un questionnaire nouveau, engageant une véritable philosophie de la logique. Il porte sur l’essence de la logique, ses fonctions comme logique de la découverte (inventio) et logique de la justification (iudicium), son statut — art, science, instrument —, sa valeur de méthode enseignant comment «passer de l’inconnu au connu» (ad notitiam ignoti) à toute partie de la philosophie, de manière immanente, comme logica utens, ou réflexive, comme logica docens. L’étude des diverses traditions de l’Organon en domaines grec, syriaque, arabe, et latin montre que la mise en ordre des matériaux aristotéliciens fixée par l’édition d’Andronicos de Rhodes (ier s. av. J-C.) a sans cesse été renégociée, tandis que le corpus logique a connu divers formats. Ce livre collectif explore les interactions qui s’opèrent entre les différentes définitions de la logique et les métamorphoses successives du corpus aristotélicien, dans un cadre ancien et médiéval où l’histoire de la logique est indissociable d’une histoire de l’Organon.

Sommaire

J. Brumberg-Chaumont (LEM/CNRS, Paris)
     « Introduction »
Michel Crubellier (université Lille III)
     « L’unité de l’Organon »
Jean-Baptiste Gourinat (Centre Léon Robin/CNRS, Paris)
     « La postérité de la classification aristotélicienne des syllogismes aux IIe-IIIe s.: vers un Organon long ? »
Stefania Bonfiglioli (université de Bologne)
     « Le rôle méthodologique de la notion de contrariété : la place des Catégories et des postprédicaments dans le cursus philosophique néoplatonicien »
Fiorella Magnano (università degli studi, Salerne/centre DeWulff-Mansion, Leuven)
     « Boethius : the Division of Logic between Greek and Latin Traditions »
John Marenbon (Trinity college, Cambridge)
     « La logique en occident latin (c.780 – c. 1150) : le programme des études et ses enjeux »
Henri Hugonnard-Roche (UPR 76, CNRS, Paris)
     « Un Organon court en syriaque : Paul le Perse versus Boèce »
Mauro Zonta (université « La Sapienza », Rome)
     « Three New Fragments of a Paraphrase of Aristotle's Topics »
Jules Janssens (Centre DeWulff-Mansion, Leuven)
     « Albert le Grand et sa connaissance des écrits logiques arabes: une réévaluation du dossier Grignaschi »
Ahmed Hasnaoui (SPHERE/CNRS, Paris)
     « L’objet du Peri hermeneias d’Aristote selon al-Farabi »
Jean-Marc Mandosio (EPHE, Paris)
     « La place de la logique et ses subdivisions dans l’Énumération des sciences d’Al-Fârâbî et chez Dominicus Gundissalinus » et « Appendice : Logique et langage, la critique d’al-Fârâbî (et des stoïciens) par Ibn Sînâ »
Julie Brumberg-Chaumont (LEM/CNRS, Paris)
     « La division de la logique selon Albert le Grand »
David Piché (université de Montréal)
     « La notion de Forma totius chez Albert le Grand, ses contemporains et ses sources»
Constantino Marmo (université de Bologne)
     « Logique élargie et sémiotique : Albert le Grand, Roger Bacon et Gilles de Rome »
Aurélien Robert (CNRS/CESR, Tours)
     « Le débat sur le sujet de la logique et la réception d’Albert le Grand au Moyen Âge »