La France des humanistes

Henri II Estienne, éditeur et écrivain
Illustration
Europa Humanistica 2
Auteur
J. Céard, J. Kecskemeti, B. Boudou, H. Cazès
Date de parution
2003
Lieu d'édition
Turnhout
Prix éditeur
95.00€
Langue
Français
Numéro dans la collection
2
Collection / Revue
Collections
Appartient à la collection/revue
ISBN
978-2-503-51348-5
Descriptif matériel
LXVIII+764 p., 4 b/w ill., 155 x 240 mm

Henri II Estienne (1531-1598), membre d’une grande dynastie d’imprimeurs, petit-fils de Henri I, a été un des plus éminents philologues et érudits du xvie siècle. Né en 1531 il est le fils aîné de Robert I Estienne, et ce droit d’aînesse lui vaudra d’hériter de l’imprimerie que son père installe à Genève où il se réfugie dans les années 1550.

Comme bien des humanistes de son temps, Henri Estienne complète sa formation par des voyages.Il se rend en Italie pour y chasser des manuscrits et se perfectionner dans l’art de la typographie, art qu’il a appris en étant correcteur et parfois éditeur aux côtés de son père. Son existence mouvementée, commencée à Paris dans la lumière au sein de sa famille et d’une communauté d’amis, s’est achevée dans l’ombre et dans la solitude d’un hôpital de Lyon. Outre ses ouvres personnelles - études linguistiques, dictionnaires et écrits politiques - il a édité et corrigé plus de deux cents ouvrages anciens. Il a pourvu presque chacune de ses publications d’une lettre dédicatoire et d’une ou de plusieurs préfaces aux lecteurs.

Suivant la méthode établie pour La France des Humanistes I par l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, ce volume contient les lettres dédicatoires et les préfaces de 118 livres édités par Henri Estienne. Les préfaces publiées ici nous révèlent un personnage hors du commun: amoureux du grec, linguiste subtil, défenseur de la langue française Henri Estienne se fait à la fois avocat des auteurs anciens contre les accusations proférées par des ignorants et restaurateur des textes abîmés par des illettrés. S’il manie la prose avec élégance, il sait aussi composer habilement des vers en latin, en grec et en français. Son immense savoir culmine dans son grand ouvre, le Trésor de la langue grecque, dictionnaire qui n’a jamais été surpassé depuis quatre cents ans. Bien que nombre d’articles se soient attachés à l’ouvre d’Henri Estienne au cours des dernières décennies, aucune monographie ne s’est consacrée à l’ensemble de son ouvre depuis le xixe siècle.