Existe-t-il une mystique médiévale ?

ILFAC Agneau mystique Gand - Cathédrale Saint-Bavon de Gand excursion
Organisateurs IRHT
Autres organisateurs
Institut catholique de Paris
Descriptif

Un colloque international annuel de l'Institut d'Etudes Médiévales de l'Institut Catholique de Paris est organisé du 30 novembre au 1er décembre à propos de la notion de «mystique», souvent employée de façon floue pour le Moyen Âge au moins.

Si la notion de mystique semble aller de soi pour le Moyen Âge, ce semble être par suite d’un malentendu. Car si l’historiographie du XIXe siècle en particulier flétrit volontiers par ce mot ce qui, dans la littérature médiévale, lui semble  sentimental, irrationnel ou extravagant, les auteurs médiévaux se servent quant à eux de l’adjectif « mystique » pour désigner bien autre chose : soit une certaine manière d’interpréter les Écritures et l’histoire sainte (sens mystique), soit une certaine façon de discourir rationnellement sur Dieu (théologie mystique), soit une certaine appartenance des fidèles à la même Église (corps mystique).

Il convient donc de revenir aux textes, en leur posant ces questions. Quand le mot « mystique » est-il employé dans des oeuvres médiévales, et quelles significations y revêt-il ? À l’inverse, dans les oeuvres médiévales qu’on tend à ranger aujourd’hui sous la catégorie de « mystique » (visions et révélations, écrits dévôts, exposés sur la contemplation ou sur l’union à Dieu, écrits inspirés de la Théologie mystique du pseudo-Denys l’Aréopagite, etc.), comment ce qui relève de cette catégorie est-il nommé, défini, compris par les auteurs eux-mêmes ? Est-il pertinent de distinguer et d’enclore dans un même genre des textes aussi divers, ou d’autres découpages sont-ils préférables à l’intérieur de la littérature religieuse du Moyen Âge ? De la fin de l’époque patristique aux débuts de la Renaissance, le sens du mot « mystique » et la réalité que nous visons sous ce mot sont-ils restés stables, ou bien ont-ils subi une évolution ? Au fond, peut-on dire que la notion moderne de mystique a son origine dans les temps médiévaux ?

Programme

Jeudi 30 novembre

  • 9h – Accueil par Olivier Artus, Vice-Recteur à la Recherche et Olivier Boulnois, École pratique des hautes études - Institut Catholique de Paris, Chaire Étienne Gilson
  • 9h15 – Le mot mysticus et ses emplois au Moyen Âge, Dominique Poirel, Institut de rercherche et d’histoire des textes (CNRS), Institut catholique de Paris, Institut d’études médiévales
  • 10h – La spiritualité nuptiale des Cisterciens, Marielle Lamy, Université de Paris Sorbonne

10h45 – Pause

  • 11h15 – La spiritualité contemplative des Victorins, Cédric Giraud, Université de Lorraine
  • 12h – La littérature de visions et de révélations (Hildegarde de Bingen, Elisabeth de Schönau etc.), Laurence Moulinier-Brogi, Université Lumière Lyon 2

12h45 – Déjeuner

  • 14h30 – La « mystique féminine » dans l’Italie des XIIIe-XIVe siècles, Jacques Dalarun, Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS), Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
  • 15h15 – L’assimilation médiévale de la théologie mystique dionysienne, Declan Lawell, Queen’s University, Belfast

16h – Pause

  • 16h30 – Définition du fait mystique chez les auteurs scolastiques, Laure Solignac, Institut catholique de Paris, Institut d’études médiévales
  • 17h15 – La théologie mystique chez les auteurs rhéno-flamands, Elisabeth Boncour, Université catholique de Lyon

Vendredi 1er décembre

9h – Accueil

  • 9h15 – La littérature spirituelle de langue romane, Jean-René Valette, Université de Paris Sorbonne
  • 10h – Jean Gerson et la théologie mystique, Marc Vial, Université de Strasbourg

10h45 – Pause

  • 11h15 – Conclusions, Olivier Boulnois

12h – Cocktail

Information : institutetudesmedievales@icp.fr - 01 44 39 60 36

Inscription : https://iemmystique2017.eventbrite.fr

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Type d'événement: Colloque
Conditions d'accès
Libre
Pièce(s) jointe(s)