La bibliothèque capitulaire de Reims du XVe au XVIIIe siècle

Illustration
La bibliotèque capitulaire de Reims
Auteur
Guy Lanoë, Colette Jeudy (†)
Date de parution
2019
Lieu d'édition
Paris
Prix éditeur
85.00€
Langue
Français
Numéro dans la collection
89
Collection / Revue
Collections
Appartient à la collection/revue
ISBN
978-2-271-12603-0
ISSN
0073-8212
Descriptif matériel
240 × 270 mm, 392 p.

Depuis son origine carolingienne jusqu’à la veille de la Renaissance, la bibliothèque capitulaire de Reims a connu quelques périodes particulièrement fastes, comme celle du juriste et archevêque Hincmar (845-882) ou celle du Grand Schisme en raison de la proximité des archevêques de Reims avec des papes d’Avignon. Enfin, des prélats curieux et éclairés comme Guillaume Fillastre, doyen de Chapitre de Reims et cardinal de Saint-Marc († 1428), très présents aux nombreux conciles qui ont égrainé cette époque, ont su saisir le sens de la démarche des intellectuels transalpins dans le domaine des « sciences » et des « humanités » et contribuer à en répandre la connaissance en France.

La rédaction de l’inventaire des livres de la bibliothèque de l’Église métropole de Reims a été effectuée entre 1456 et 1462. Il achève un mouvement général de mise en ordre des manuscrits que conserve la cathédrale Notre-Dame. En effet, l’archevêque Guy de Roye (1390-1409) soumet le don au Chapitre des 153 volumes de sa propre bibliothèque à la construction d’une libraria, condition remplie par son successeur, Simon de Cramaud (1409-1429). Le transfert des livres donne l’occasion au chanoine Gilles d’Aspremont d’effectuer une amorce de récolement en 1412.

Cet inventaire, un document de 28 feuillets en papier, donne pour chaque manuscrit une notice comportant généralement le titre de l’œuvre et son auteur, un incipit et un explicit, le nombre de feuillets et sa provenance. La plupart des ouvrages étaient alors enchaînés à des pupitres, les livres estimés de moindre valeur étant conservés dans des armoires. Figurent aussi sur ce document des notes qui montrent qu’il fut en son temps un instrument de gestion de la bibliothèque. Près des trois quarts des manuscrits cités ont été identifiés (72 %) et localisés dans leur énorme majorité sur les travées de la Bibliothèque Carnegie de Reims, étonnante continuité.

Pour appréhender l’ampleur et les limites de cet inventaire, ont également été édités ce qui concerne les livres dans l’inventaire du Trésor de 1622 (revu en 1669) et l’inventaire très sommaire rédigé en 1684, ce dernier incluant notamment les manuscrits de la bibliothèque d’études qui ne figuraient pas dans l’inventaire du XVesiècle.

Guy Lanoë a collaboré à de nombreuses publications de l’IRHT, successivement à la section latine, à la section de codicologie, et à la section de paléographie latine. Ses domaines de prédilection sont l’archéologie du livre et l’histoire des bibliothèques.