Writing as Handwork A History of Handwriting in Mediterranean and Western Culture

Illustration
Bibliologia 24
Auteur
Colette Sirat
Date de parution
2006
Lieu d'édition
Turnhout
Prix éditeur
75.00€
Langue
Français
Numéro dans la collection
24
Collection / Revue
Collections
Appartient à la collection/revue
ISBN
978-2-503-52116-9
Descriptif matériel
575 p., 308 b/w ill., 210 x 270 mm

L’homme a commencé à écrire il y a six mille ans. Depuis, presque tout a changé sauf le corps humain, son cerveau et sa main. Les mécanismes de l’écriture sont aussi restés les mêmes : les mouvements du corps et de la main se conforment aux caractères du matériel et de l’instrument d’écriture, mais aussi aux conventions culturelles. L’écriture à la main n’a jamais été plus répandue : malgré l’imprimerie (depuis ca 1450) et la production toujours grandissante de caractères imprimés électroniquement, les enfants du monde entier ou presque apprennent à écrire manuellement et les adultes – s’ils utilisent plutôt un clavier - continuent cependant à signer à la main.

Afin de suivre « Homo scribens » au long des siècles, le livre nous invite à dépasser les frontières des langues et des systèmes d’écriture (cunéiforme et égyptien, hébreu et araméen, grec et latin, arabe) pour aborder l’histoire des écoles, des matériaux de l’écriture et de ses instruments, et aussi celle de la mise en page des inscriptions sur pierre, des lettres, des documents et des livres. Tout autour du bassin méditerranéen, en Europe et jusqu’en Amérique, ces caractères qui accompagnent l’écriture se sont transmis de culture à culture, malgré les guerres et les massacres, les conquêtes et les révoltes, l’adoption de langages différents et de religions nouvelles, d’autres systèmes d’écriture.

Lorsqu’on les étudie de manière globale, les écritures se classent en familles : celle des traits droits, celle des courbes, celle qui est devenue propre à un individu. Ces familles se rencontrent dans presque tous les systèmes d’écriture étudiés ici. L’étude des positions du corps et des mouvements de la main est intimement liée aux familles d’écriture : chacune d’entre elles demande des mouvements différents. Dans chacune des écritures, un texte manuscrit est unique parce qu’il est la trace du mouvement d’une main humaine et que ce mouvement est unique. Chaque manuscrit est lui aussi unique comme l’est une œuvre d’art: on peut reconnaître la main qui a tracé un manuscrit et cependant deux manuscrits de la même main différent car le mouvement ne se reproduit jamais à l’identique.

La dernière partie du livre est consacrée aux aspects de l’écriture liés à la personnalité du scripteur. La manière dont les scribes parlent de leur activité – professionnelle ou occasionnelle – nous permet de comprendre ce que l’écriture représentait pour eux. Avec la Renaissance, de plus en plus d’écrivains copient eux-mêmes leurs œuvres, ajoutant à la perfection de leurs textes la perfection de leur main; les autographes étaient à la mode et on pensait qu’ils révélaient la personnalité du scripteur. Mais qu’en est-il des faux ? Le faussaire est né avec l’écriture. Peut-on toujours identifier la main qui a écrit une page? Peut-on vraiment juger du caractère d’une personne en observant son écriture ?

Illustré de 253 figures et de 58 planches, ce livre fait parcourir toute l’histoire des manuscrits et de leurs scribes dans les cultures occidentales.