La bible hébraïque.

Les codices copiés en Orient et dans la zone séfarade avant 1280
Illustration
Bibliologia 22
Auteur
Michelle Dukan
Date de parution
2006
Lieu d'édition
Turnhout
Prix éditeur
85.00€
Langue
Français
Numéro dans la collection
22
Collection / Revue
Collections
Appartient à la collection/revue
ISBN
978-2-503-52063-6
Descriptif matériel
X+406 p., 53 b/w ill., 23 b/w line art, 210 x 270 mm

Présente un large éventail de codices bibliques datés et datables et propose une typologie des bibles orientales anciennes. Chacun des 74 codices présentés fait l’objet d’une description paléographique précise. Ces bibles ont été copiées à une période de conflit politico-religieux entre les rabbanites et les karaïtes et dans un contexte artisanal particulier qui sont ici étudiés.

Quatrième de couverture

La Bible hébraïque (la Loi écrite) a été au centre de la vie intellectuelle des juifs en pays d’Islam entre les VIIe-VIIIe siècle. Des traditions orales puis écrites, mises au point par les massorètes fixent les systèmes graphiques qui notent les voyelles et les signes de cantilation. Ceux-ci figurent uniquement dans les codices, le rouleau consonantique relevant désormais de la seule sphère liturgique.

Durant cette période un conflit politico-religieux opposait les rabbanites (partisans de la Loi orale : le Talmud) aux karaïtes qui ne reconnaissent que la Loi écrite. Les karaïtes ont donné une grande impulsion à l’étude de la Bible et il est vraisemblable qu’ils ont d’une part, coopéré activement à la fixation de la tradition massorétique, d’autre part, copié nombre de codices bibliques.

Ces exemplaires étaient le résultat d’un travail intense, parfois collectif et familial : le scribe, mais aussi le ponctuateur, successeur direct du massorète, le vérificateur, parfois l’enlumineur, travaillaient sur commande d’une ou de plusieurs personnes. Ces commanditaires, conscients de l’importance de ces bibles, se sont parfois dessaisis de leur bien en le consacrant à Dieu et en les déposant dans une synagogue ou un cercle d’étude.

Ces bibles exceptionnelles ont été nombreuses mais bien plus nombreuses encore furent les bibles plus simples copiées pour des riches et des pauvres, des hommes cultivés ou de simples fidèles.

L’étude de Michèle Dukan, largement illustrée, montre le large éventail des codices bibliques datés et datables (parmi eux nombre de fragments de la Gueniza du Caire) et aboutit à une typologie des bibles orientales anciennes. Chacun des codices présentés dans cet ouvrage fait l’objet d’une description paléographique précise.