Chartes et documents de l'église de Clermont antérieurs au XIIe siècle

Illustration
Auteur
Emmanuel Grélois, Marie Saudan
Date de parution
2015
Lieu d'édition
Paris
Prix éditeur
59.00€
Langue
Français
Numéro dans la collection
85
Collection / Revue
Collections
Appartient à la collection/revue
ISBN
978-2-271-08676-1
Descriptif matériel
250 pages, 19 x 26 cm

Le fonds du chapitre cathédral de Clermont conserve, sous forme majoritairement d’originaux mais aussi de copies anciennes, une petite centaine de documents d’origine laïque ou ecclésiastique (chartes, notices, inventaires, contrats divers, convenienciae, copies dans un cartulaire en rouleau) que produisirent ou reçurent les évêques et les chanoines de Clermont aux xe et xie siècles. Quantitativement modeste au regard des masses documentaires laissées en Basse-Auvergne par les cartulaires monastiques de Brioude et de Sauxillanges, le corpus se caractérise par une grande variété typologique (nature, format, écriture, langue) et permet d’apercevoir la nature et le fonctionnement du siège épiscopal de Clermont (Arvernis), ses « dignitaires » (abbé, doyen, prévôt, capiscole), la desserte d’églises à Clermont et dans ses environs par le clergé cathédral, le patrimoine commun (communia fratrum) et la vie des chanoines, ainsi que la topographie de la cité à la veille de la « crise grégorienne » et avant la cristallisation institutionnelle, à l’orée du xiie siècle, du capitulum (nommé « chapitre cathédral » seulement après 1250), distinct de l’« évêché ». Outre les institutions ecclésiastiques de la cité et du diocèse, les actes originaux donnent un aperçu des paysages, des structures matérielles de l’habitat, des conditions juridiques des exploitations rurales, voire de la civilisation matérielle aux alentours de l’an mil. Ils constituent aussi un témoignage linguistique direct de la scripta latina rustica, dont émerge l’ancien occitan écrit, mais qui est évincée dans le corpus par le latin restauré et normalisé dès la seconde moitié du xie siècle. Dotée d’index qui recensent séparément personnes, lieux et matières, l’édition entend satisfaire aux normes tant diplomatiques que philologiques.