Raymond de Marseille. Opera Omnia

Traité de l’Astrolabe. Liber Cursuum Planetarum, tome 1
Illustration
Raymond de Marseille. Opera Omnia
Auteur
Marie-Thérèse d’Alverny, Charles Burnett, Emmanuel Poulle
Date de parution
2009
Lieu d'édition
Paris
Prix éditeur
75.00€
Langue
Français
Numéro dans la collection
40
Collection / Revue
Collections
Appartient à la collection/revue
ISBN
2-271-06747-0
Descriptif matériel
15 x 24 cm, 404 p.

L’œuvre de Raymond de Marseille a eu du mal à se faire reconnaître. Découvert par Pierre Duhem en 1915, le Liber cursuum ne fut même pas d’abord identifié comme des tables astronomiques. Trouvé sans nom d’auteur, il n’est sorti de l’anonymat qu’en 1924. Les deux autres livres de Raymond, le traité de l’astrolabe et le Liber Judiciorum purent lui être attribués, en 1951 et en 1972, grâce aux allusions qu’il y faisait à son Liber cursuum.

Marie-Thérèse d’Alverny s’enthousiasma pour cet auteur original, qui s’avérait être un acteur précoce de la pénétration de la science arabe dans le monde latin. À son décès en 1991, elle n’avait pu faire progresser son projet de l’éditer. Cette entreprise fut reprise par Charles Burnette et Emmanuel Poulle, qui ont jugé plus raisonnable de la réaliser en deux volumes ; le tome 2 sera consacré au Liber Judiciorum.

Outre le fait que Raymond soit un témoin intéressant de la permanence de la culture latine antique, son Liber cursuum est la première adaptation, dans le calendrier chrétien et pour une ville d’Europe, Marseille, des tables planétaires dites de Tolède, conçues et mises en forme par Azarquiel. Les tables de Marseille annoncent celles de Crémone, de Toulouse, de Pise, de Malines, etc., qui vont fleurir aux xiie et xiiie siècle. La motivation de Raymond est, assurément, astrologique : exécuter des horoscopes établis sur une base scientifique sûre. Convaincu de la validité de l’astrologie, Raymond est peut-être le premier des astronomes médiévaux qui feront de l’astrologie le fondement et la justification de leur activité scientifique.

Marie-Thérèse d’Alverny a fait une longue carrière de conservateur au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale. Charles Burnett est attaché au Warburg Institut de Londres ; il s’est spécialisé dans l’étude du passage des textes, notamment d’astrologie, du monde islamique au monde latin. Emmanuel Poulle a enseigné la paléographie médiévale et moderne à l’École des Chartes ; il cultive l’astronomie médiévale, en particulier l’instrumentation et l’astronomie planétaire, ainsi que l’horlogerie astronomique.